Comment commencez-vous vos journées ? C’est une question que je pose souvent aux femmes que j’accompagne. Les réponses varient : « en retard », « en courant », « fatiguée ». Avec comme idée qu’elles ne se sentiront prêtes à se reposer que quand elles auront fait toutes ces choses qu’elles ont à faire. Un des objectifs de l’accompagnement que je leur propose est d’apprendre à se fixer des priorités. « Oui mais tout est prioritaire » me disent-elles souvent…
Nous, femmes, avons gagné, grâce au combat de nos mères et de nos grand-mères, le droit et la possibilité de « tout » faire, c’est-à-dire de mener de front une vie de famille, une vie de mère, une vie professionnelle, une vie de compagne ou d’épouse libre. Et combien d’entre nous nous donnons du coup comme « obligation » celle de briller dans tous ces registres à la fois ? Au prix, souvent, de cris, de pression trop forte, de débordement émotionnel, de disputes, et finalement de perte de confiance en soi ?
Apprendre à fixer des priorités est à mon sens une des façons de se protéger de ces débordements. C’est un apprentissage qui nécessite un certain entraînement, mais qu’on ne quitte plus une fois qu’on en comprend les bénéfices au quotidien.
Vous qui pensez avoir besoin d’apprendre à vous fixer des priorités, je vous propose aujourd’hui de vous poser trois questions :
La première : qu’est-ce qui détermine mes priorités ? En quoi je crois ? Qu’est-ce qui me fait vibrer dans la vie ? Pour quoi ou pour qui suis-je capable de me battre ? Il s’agit ici de réfléchir et nommer vos valeurs. Elles sont le reflet du sens que vous donnez à votre vie. Le sens étant entendu ici non seulement comme la signification, mais aussi comme la direction. Cette première étape vise donc à vous donner la direction de votre vie. Et à vous demander : comment répartir mon temps en tenant compte de ce qui me fait vibrer ?
La deuxième question à vous poser, c’est : Quels sont mes « chronophages » ? Qu’est-ce qui me fait perdre du temps ? Est-ce la tendance à toujours répondre « oui » quand on vous demande de l’aide ? Est-ce l’ambition démesurée d’être une femme parfaite en tout ? Est-ce une volonté de tout faire vous-mêmes ? Pourquoi pas réfléchir à ces « mangeurs de temps » et à ce qu’ils vous apportent : Qu’est-ce qui vous retient d’apprendre à dire « non » ? En quoi l’image de femme parfaite est-elle difficile à lâcher ? Qu’est-ce qui vous empêche de déléguer ?
La troisième question à vous poser, c’est : comment puis-je concrètement améliorer l’organisation de mon quotidien ? Est-ce que je me fixe des objectifs à réaliser chaque semaine ? Comment puis-je les décliner en tâches chaque jour ? Quels sont mes supports d’organisation ? (liste, agenda…) Sont-ils adaptés à mes besoins ? Quels autres outils pourraient m’aider ? De quoi ai-je besoin pour mieux organiser mes journées ?
Vous poser ces trois questions – et y répondre – peut changer votre vie. Il y a fort à parier que cela changera en tous cas vos journées : en effet, en vous fixant des priorités, vous savez pour quoi vous faites les choses. En vous fixant des objectifs, vous vous donnez la possibilité de ressentir la satisfaction d’avoir rempli votre objectif de la semaine. Puis celle d’en formuler un autre. Et ainsi d’avoir la sensation d’avancer. En vous fixant des tâches au quotidien, vous vous offrez la possibilité de découvrir à 17h que tout est fait, et que vous avez donc devant vous deux heures de temps libre !
Alors, la priorité n’est-elle pas de les fixer, vos priorités ?
Valérie de Minvielle – majusteplace.com